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Article: Portrait de Camille Poulain, cofondatrice de Lichen

Portrait de Camille Poulain, cofondatrice de Lichen

Portrait de Camille Poulain, cofondatrice de Lichen

Quelle joie d’avoir rencontré Camille Poulain, une jeune femme sensible, persévérante et super dynamique. Sans cesse à la recherche de nouvelles choses, elle est l’image de Lichen, une plateforme qui accompagne les PME et petits éditeurs engagés pour l’environnement. Découvrez Camille dans ce portrait, une femme brillante !

À LIRE AUSSI : Interview de Mélanie Dinane, directrice de Goldup

 

  1. Pouvez-vous nous raconter votre enfance ?

J’ai eu une enfance un peu inhabituelle puisque j’ai grandi à la montagne, dans une station de ski. Sur une piste de ski pour être exacte !

C’était très rythmé par les saisons puisque mes parents avaient des métiers liés à la montagne, mon père travaillant à l’exploitation de la station et ma mère étant monitrice de ski (elle ne travaillait donc qu’en hiver) et que notre chalet était inaccessible en voiture de décembre à mai ! Pour l’anecdote, je suis née en avril et entre la station et la maison j’ai été ramenée en dameuse !

Grandir dans une station cela voulait dire vivre dans un endroit quasi inhabité la moitié de l’année mais aussi faire du ski avec l’école ou aller au collège en funiculaire !

Sur le moment bien sûr tout cela me paraissait parfaitement normal, c’est avez le recul que je me rends compte que c’était quand même une situation très privilégiée !

 

  1. Comment avez-vous choisi vos études ?

Vaste sujet !

Pendant des années j’ai voulu être archéologue et en terminale j’ai donc passé le concours de l’École du Louvre, que j’ai réussi, ce qui n’est pas si courant au premier essai et sans avoir commencé d’études supérieures. Nous nous sommes donc retrouvées, moi et mon année d’avance, seules à Paris dans une école au fonctionnement très atypique et qui ne m’était au final pas du tout adaptée. Cela aurait peut-être été très bien quelques années plus tard mais pas à ce moment là !

Au bout d’un an et en n’ayant plus aucune envie d’archéologie je suis entrée en double licence d’histoire de l’art et lettres modernes à Lyon. J’y ai effectué une année mais à la rentrée suivante, blocage totale, j’étais incapable de continuer et j’ai donc pris une année sabbatique au cours de laquelle j’ai travaillé en station, réalisé une AIO (une sorte de bilan de compétence) et voyagé au Costa Rica. Je pressentais déjà que je souhaitais aller vers l’édition, ce qui s’est confirmé.

J’ai donc au final passé un DUT d’information communication option métiers du livre et une licence professionnelle d’édition.

Au final, même si cela paraît assez sinueux, le tout a finalement trouvé une cohérence puisque j’ai travaillé des années dans une maison d’édition spécialisée en art contemporain par la suite !

 

  1. Quelle a été la genèse de Lichen ?

Après avoir travaillé 8 ans aux éditions Jannink, au sein desquelles j’étais responsable d’édition, la collection principale de la maison est arrivée à son terme et son activité s’est donc largement réduite. La particularité est qu’il s’agissait d’une micro-maison d’édition où je travaillais la plupart du temps seule avec mon patron, lui même souvent absent, et parfois un stagiaire. J’avais donc une somme de rôles et de responsabilités variées et importantes et au final une posture assez proche de celle d’un entrepreneur (sans la prise de décision et sans « risque » financier !). Je me voyais donc difficilement repartir vers un emploi plus cadré, avec moins de liberté.

Marine quant à elle après avoir travaillé quelques années dans l’édition était déjà établie en tant que graphiste indépendante.

En parallèle de cela, dans nos vies personnelles nous sommes très sensibles à l’environnement, à l’écologie, à l’éthique, et il nous paraissait impensable que nos activités professionnelles en soient déconnectées.

Lichen est donc une synthèse de tout ça, mettre l’éco-responsabilité, l’éco-conception au cœur de notre métier. À nos débuts, nous partagions l’activité entre un pan dédié à la communication responsable et un autre axé sur l’édition déléguée et la direction artistique éco-conçue. Avec le temps la communication tend à disparaître au profit de la fabrication responsable, c’est à dire la conception la plus écologique possible (ça ne l’est jamais totalement) des imprimés au travers des choix de fournisseurs, de papier, d’encres, etc. Il s’agit de mettre en balance constante les contraintes éditoriales et budgétaires avec l’environnement, c’est en constante évolution, cela nécessite beaucoup de veille, de recherches, d’enquête même parfois, et c’est vraiment passionnant !

 

  1. Comment vous partagez-vous les rôles avec marine ?

Marine est directrice de la création de Lichen. C’est à dire qu’elle s’occupe de tout ce qui est conception graphique et aspect visuel pour Lichen et pour nos clients. Elle est donc en charge de la création de tous les visuels inhérents à la communication de Lichen (site Web, imprimés, visuels pour les réseaux) et de la direction artistique pour les projets clients.

De mon coté je suis directrice éditoriale, je suis donc en charge de tout ce qui est contenu (texte) pour les clients et également du suivi éditorial, c’est à dire de la coordination des différents acteurs intervenant sur une publication (auteurs, illustrateurs, graphistes, correcteurs, imprimeurs…).

Nous pouvons ainsi prendre en charge tout ou partie de projets éditoriaux pour le compte d’éditeurs ou de structures qui souhaitent éditer livres ou magazines.

Récemment mes activités se concentrent d’avantage sur tout ce qui touche aux questions de fabrication comme je l’ai évoqué précédemment.

En parallèle je suis « l’image de Lichen », c’est donc moi qui représente l’entreprise dans nos communications, notamment sur Linkedin et via les articles de notre blog, et qui entre en relation avec nos clients potentiels ou les personnes ou entreprises dont les activités nous intéressent.

Enfin la partie moins visible, mais indispensable, je gère l’aspect administratif de Lichen, tout ce qui est devis, facturation ou comptabilité.

 

  1. Quelles sont les valeurs que vous défendez ?

Les valeurs fondamentales de Lichen sont le respect de l’environnement et des hommes mais aussi la transparence.

Oui on travaille avec des partenaires qui traitent bien leurs employés, qui sont idéalement en France, et qui partagent nos préoccupations environnementales.

Oui nous faisons notre maximum pour qu’un imprimé soit plus responsable, de son graphisme à sa fabrication.

Mais non on ne prétend pas faire du bien à la planète ou que l’on va sauver le monde. Nous aimons beaucoup la philosophie développée par le Cradle to Cradle qui cherche à « faire mieux » plutôt que « moins mal », sans prétendre pour autant n’avoir aucun impact, voire un impact positif.

 

  1. Pouvez-vous nous dire un mot de vos engagements en matière sociale et solidaire ?

Lichen est membre depuis l’année dernière du Mouvement Impact France, qui est le rassemblement des entreprises qui ont un impact social ou écologique et qui pensent qu’il est aujourd’hui de notre devoir d’inventer une nouvelle manière d’entreprendre. Pour préserve à la fois les ressources naturelle et l’humain, faire « mieux » avec « moins ». Il s’agit d’imaginer et de développer un modèle de développement économique qui soit à la fois viable mais avec une meilleure répartition des pouvoirs et des richesses.

Ce sont des valeurs et une façon de concevoir l’entreprise qui nous parlent et qui devraient être bien plus majoritaire. Que l’entrepreneuriat « à impact » soit une norme et non une minorité.

 

  1. Que pensez-vous du papier ensemencé ?

Vous, vous avez lu mon article !

Fondamentalement je ne suis pas contre le papier ensemencé. Ce qui me dérange c’est la communication qui en est faite et sa mise en avant systématique alors que c’est un produit très peu transparent et pas forcément très responsable. C’est comme pour tout, quand ça paraît trop beau il est toujours important de se renseigner, de chercher plus loin. Dans le cas du papier ensemencé on découvre alors des importations massives du Canada pour un produit souvent présenté comme local et artisanal et une quasi impossible traçabilité des graines… Il est donc indispensable de bien sourcer son papier si l’on souhaite vraiment en utiliser.

Et surtout de se demander si vraiment c’est adapté à sa communication et son activité, si c’est cohérent.

 

  1. Quelle est votre plus grande fierté d’entrepreneure ?

Ce qui me rend fière, c’est lorsque je parviens à influer sur les pratiques d’autres professionnels, à leur donner envie de faire autrement. Pour moi qui ai beaucoup tendance à douter, qui suis très introvertie, parvenir à dépasser ces blocages pour faire connaître les activités de Lichen et recevoir des retours positifs c’est vraiment un motif de fierté.

 

  1. Si vous pouviez inviter 3 personnes à un dîner, quelles seraient-elles ?

Edgar Morin, Wendy Delorme, Naomi Klein

 

  1. Comment partagez-vous votre temps aujourd’hui ?

Mon temps se partage principalement entre Lichen et les enfants. Jusqu’à il y a peu je gardais ma fille en parallèle de Lichen et actuellement j’apprends surtout donc à réorganiser mes journées et mes activités en ayant plus de temps !

 

  1. Quel est le roman (ou le film) qui vous a le plus marqué ?

Il y en a plein, très éclectiques et sans qu’il y ait forcément d’explication !

Pour les films documentaires je dirais le Cauchemar de Darwin d’Hubert Sauper sur les conséquences (environnementale et sociales) de la mondialisation sur le Lac Victoria en Tanzanie et De la servitude moderne, un documentaire altermondialiste radical (donc forcément très orienté !) mais dont le fond est réellement passionnant si l’on parvient à faire abstraction de l’abominable voix off !

En film de fiction, peut-être Mulholland Drive de David Lynch, Les Promesses de l’Ombre de David Cronenberg ou L.A Confidential d’après James Ellroy. En film doudou dont je ne me lasse jamais depuis petite Mary Poppins !

Pour les livres, cela dépend des périodes, j’ai été extrêmement marquée enfant par Le Journal d’Anne Franck (sûrement en partie pour des raisons d’histoire familiale) et Le Rouge et le Noir de Stendhal. Plus récemment Mémoires d’une jeune fille rangée de Simone de Beauvoir et évidemment Le Deuxième Sexe. J’adore tout ce qu’a écrit Wendy Delorme, de Quatrième génération à Le Corps est une Chimère, et les livres de Virginie Despentes, de King Kong Théorie (indispensable) à la trilogie Subutex ! J’aime beaucoup également Jonathan Coe et Colum McCann et j’ai une affection particulière pour Les Chroniques de San Francisco. Plus classiquement, Jane Austen !

 

  1. Avez-vous un dicton ou un proverbe auquel vous pensez souvent ?

J’aime beaucoup une citation de Thoreau, qui malheureusement sonne bizarrement en français : « If you have built castles in the air, your work need not be lost; that is where they should be. Now put the foundations under them. »

 

  1. Quel est le plus beau voyage que vous ayez réalisé ? Pourquoi ?

Le Costa Rica l’année de mes 20 ans avec ma meilleure amie et son copain de l’époque. Nous y avons passé 5 semaines (plus 1 au Panama), c’était mon premier grand voyage et la première fois que je prenais l’avion ! On avait des lieux incontournables que l’on voulait voir mais pas vraiment de programme précis ni d’organisation, on se déplaçait en bus (ce qui au fait rend l’accès à beaucoup d’endroits là-bas impossible, notamment sur la côte Pacifique !) et on choisissait les « hôtels » sur place, ce qui occasionne parfois des surprises !

Nous avons été dans des endroits magiques comme à Tortuguero, ou sur le Cerro Chirripo ou traversé à pieds la frontière avec le Panama, juste parce qu’on y est arrivés après avoir descendu toute la côte Caraïbes ! Je m’en souviens comme si c’était hier !

 

  1. Comment progressez-vous ?

Pas à pas !

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