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Article: Interview Tina Kieffer, fondatrice de "Toutes à l'école"

Interview Tina Kieffer, fondatrice de "Toutes à l'école"

Interview Tina Kieffer, fondatrice de "Toutes à l'école"

La cause à laquelle nous sommes particulièrement sensibles chez Colette Lab c’est l’éducation, nous avons donc mis en place un partenariat avec l’association Toutes à l’école fondée par Tina Kieffer, ancienne journaliste et rédactrice en chef du magazine Marie-Claire.

 

 

Son parcours plus qu'inspirant, je voulais absolument le partager avec toi et Tina a gentiment accepté de se prêter au jeu de mes petites questions.

Avant de commencer laisse-moi te résumer un peu son parcours.
Tina Kieffer a donc commencé sa carrière en tant que journaliste dans la presse écrite chez Cosmopolitan en 1978, elle s'illustrera par la suite dans la publicité, l'écriture de scénarios pour la télévision, puis deviendra présentatrice télé avant de revenir à son premier amour : la presse écrite.
En 1999 elle prend la direction du magazine féminin Marie Claire jusqu'en 2006.

C'est pendant un voyage familial au Cambodge que sa vie va radicalement changer, là bas elle rencontre une petite fille avec qui le coup de foudre est immédiat...
Je ne t'en dis pas plus pour ne pas te spoiler le magnifique livre qu'elle a écrit à ce sujet : Une déflagration d'amour.

 

Suite à ce voyage Tina décide de créer l'association Toutes à l'école, qui scolarise aujourd'hui près de 1500 Cambodgiennes défavorisées.
Cette école exclusivement féminine est devenu le grand combat de Tina et l'objet de notre petit tête-à-tête téléphonique.

 

Tina, aujourd'hui combien d'élèves sont scolarisées au sein de Happy Chandara ? 

Aujourd'hui nous avons à peu près 1500 élèves, réparties sur différents niveaux du CP jusqu'à la deuxième année de faculté.
Bientôt jusqu'à la troisième année de fac à la rentrée scolaire !

 

C'est incroyable de voir vos élèves aller jusqu'à la faculté ! 

Oui il y a une vraie volonté de vouloir les accompagner le plus loin possible dans leurs cursus.
S'arrêter au bac même si nous sommes très fiers d'avoir eu 100% de réussite sur nos deux promotions n'est pas l'objectif final, cela reviendrait pour nos élèves à devoir trouver un job plutôt alimentaire un peu comme en France finalement.
L'idée c'est vraiment de les voir aller le plus loin possible en Master par exemple et finir avec un diplôme universitaire.

 

J'ai vu que vous aviez aussi commencé à faire des échanges internationaux, c'est un nouveau projet ? 

C'est encore à titre expérimental pour le moment, mais nous avons envoyé deux élèves de seconde pour une année scolaire au lycée international de Saint Germain en Laye.

Les filles sont reçues par des parents d'élèves du lycée et ont la chance de profiter de ce superbe établissement où une vingtaine de nationalités se côtoient.
Elles reviennent au Cambodge avec une ouverture d'esprit incroyable, en ayant appris une multitude de choses et bien sûr en parlant couramment français en plus de l'anglais.
C'est un véritable enrichissement pour elles et oui un projet que j'aimerais beaucoup développer à l'avenir avec d'autres lycées internationaux.

Sinon nous avons aussi un programme de séjours linguistiques pendant lesquels les élèves partent trois semaines à un mois.
L'objectif là aussi est l'acquisition de la langue bien évidement mais aussi l'ouverture d'esprit et la découverte d'autres cultures.

Ce qui est bien avec les filles c'est qu'elles ont une vision assez fidèle de l'Occident et non pas fantasmé.
Quand elles viennent à Paris, l'idée ce n'est pas juste de les emmener sur les Champs Elysées, c'est aussi d'aller à la soupe populaire, dans les quartiers moins favorisés de Paris et de leur montrer que tout n'est pas si rose que ça même en Europe.
De toute façon les filles sont très "Famille" et ont bien compris que le Cambodge était un pays en plein boom où elles avaient tout intérêt à rester pour l'avenir plutôt que de venir "ramer" en Europe.

Notre objectif c'est aussi d'en faire des personnes qui participeront à faire bouger les choses et à reconstruire leur pays.

 

 

On imagine la difficulté de gérer toute cette école à distance, comment faites-vous ?

Oui surtout en ce moment avec le Covid c'est encore plus compliqué ! 
On fait en permanence des Whatsapp avec l'équipe pour gérer au mieux, mais j'ai vraiment la chance en ce moment d'avoir une super équipe ! 
Ils sont hyper motivés et comme ils voient les élèves réussir ça les galvanise encore plus, c'est comme un grand cercle vertueux.

 

Vous gérez aussi un centre médico-social sur place, il me semble ? 

Oui cela fait longtemps maintenant que nous avons mis en place ce centre.
Nous ne pouvions pas envisager de prendre la scolarité de ces fillettes en charge mais laisser les familles malades !

Donc l'idée c'était vraiment d'aider la communauté afin que les filles ne se sentent pas en conflit de loyauté par rapport à leurs familles.
Le centre est ouvert à la communauté ainsi qu'un planning familial pour les mamans et puis le cabinet dentaire qui est la première structure au sein du centre que nous avons ouvert.

 

Est-ce que le centre a aidé au niveau de la crise du Covid justement ? 

Alors le Covid au niveau crise sanitaire il n'y a pas grand chose pour le moment, en revanche au niveau crise social c'est une catastrophe.
Ils ont tout fermé pour justement éviter la propagation mais quand vous êtes sur une famille qui gagne 100 dollars ou moins par mois et qui se retrouve sans revenu du jour au lendemain parce que l'usine est fermée par exemple c'est extrêmement difficile ! 

Nous avions d'ailleurs lancé un appel pour financer des paniers alimentaires afin d'aider les familles : Les paniers du coeur.
En ce moment on distribue tous les mois 800 paniers alimentaires, chaque panier dure un mois pour une famille de 5 personnes.

Nou avons aussi pour faire face au Covid, distribué des smartphones à nos élèves afin qu'elles puissent continuer leur scolarité et surtout qu'elles ne décrochent pas.

 

Financièrement votre association fonctionne principalement avec des dons ? 

Oui c'est primordial ! 
Dons, parrainages, produits partage...
Les entreprises qui financent des classes ce qui est primordial pour nous !

Les parrainages de particuliers sont essentiels également et représentent 40% de nos ressources.
Il faut savoir que chaque année nous avons 600 élèves et comme chaque élève à 4 parrains, chaque année nous devons trouver 400 parrains supplémentaires ! 

Nous avons aussi des évenements médiatiques tout au long de l'année qui nous permettent de compenser au niveau financier comme "la rose Marie Claire", l'opération "Levons le doigt" pour l'éducation des filles qui propose l'arrondi en caisse dans différents magasins partenaires Caroll, Sephora, Gémo, Etam...
Que je réitère cette année du 15 septembre au 30 octobre.
Il y a cependant un hic cette année avec le Covid, le paiement sans contact étant favorisé, les gens ne pourront pas opter pour l'arrondi solidaire, ce qui va grandement impacter nos chiffres.
J'essaye donc de trouver d'autres enseignes pour rejoindre l'opération.


Les chaînes de télé passent aussi des spots pour l'école gratuitement, l'idée pour moi c'est que cela ne coûte jamais rien à l'association, c'est vraiment un principe de base !

Et nous sommes très heureux d'avoir signé ce partenariat avec Colette Lab ! 

 

Vous pouvez nous parler un peu des futurs projets de l'école ? 

Nous allons construire un deuxième internat puisque le premier est plein désormais.
Nous sommes aussi en train d'aménager un deuxième foyer pour les étudiantes, le premier étant plein également puisqu'elles sont déjà 200 ! 

Donc là nous sommes sur deux grosses nouvelles structures mais aussi et surtout nous sommes en train de développer beaucoup de choses sur la protection de l'environnement !
Nous installons notre petite entité la Green Factory, nous allons faire du recyclage de plastique, ce qui nous permettra de sensibiliser nos élèves et de créer des emplois. Il y aura aussi au sein de cette entité une école de permaculture, du recyclage d'objets pour apprendre à ne pas jeter et une savonnerie Bio.

 

Je ne peux pas m'empêcher de penser à vous comme à la définition d'une femme engagée, est-ce que c'est un terme dans lequel vous vous retrouvez ? 

 

Oui bien sûr et je pense que c'est le cas de toute mon équipe ! 
Je pense qu'on ne pourrait pas faire notre travail si nous n'étions pas intimement convaincus de ce que nous faisons et engagés dans ce que nous faisons parce que c'est vraiment notre carburant ! 

 

Pour finir je voudrais revenir à votre livre qui parle surtout de votre changement de vie mais qui est avant tout une magnifique déclaration d'amour à vos enfants si je ne me trompe pas ? 

Exactement, c'est d'ailleurs pour ça que je l'ai écrit ! 
Surtout pour Théa qui n'a pas connu ses parents biologiques.
Plus tard, quand je ne serai plus là, si elle traverse des moments de doutes, elle aura ce livre pour lui rappeler tout mon amour.

 

Merci encore Tina de nous avoir accordé ce joli moment.

 

Si toi aussi tu veux en savoir encore plus sur Toutes à l'école et pourquoi pas parrainer une jeune fille RDV ici <3 

 

 A LIRE AUSSI : Interview Ariane Mathurin, entrepreneure.

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