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Article: Interview Diane Roujou de Boubée, Citizen Capital

Interview Diane Roujou de Boubée, Citizen Capital

Interview Diane Roujou de Boubée, Citizen Capital

Chez Colette Lab, l’entrepreneuriat pensé pour répondre aux enjeux fondamentaux de notre époque ça nous parle. Diane Roujou de Boubée nous explique dans son interview l’approche de Citizen Capital, un fonds né de la conviction que le capital peut être un levier puissant pour relever les défis cruciaux de notre société. Elle nous explique que l’investissement dans des sociétés qui apportent des solutions aux problèmes sociaux et environnementaux, parce qu’elles répondent à des besoins profonds, créent de la valeur stratégique et financière. 

Nous avons été enchantés de notre rencontre avec elle. Après une enfance aux 4 coins du monde, une longue expérience dans un groupe digital norvégien (qui détient leboncoin en France) puis dans le fonds de capital risque de Sodexo, Diane a rejoint Citizen Capital, un fonds d’investissement qui mobilise ses fonds pour des femmes et des hommes qui entreprennent et innovent pour répondre aux défis de notre époque. Dans cet entretien elle revient sur son parcours, nous présente son fonds et ses valeurs. 

 

  1. Peux-tu nous raconter ton enfance ?

 

Je suis née à Paris mais à l’âge d’à peine un mois, je suis partie vivre au Japon. Quelques années plus tard nous nous sommes envolés pour la Nouvelle-Zélande. J’ai été bercée par l’importance de l’ouverture culturelle, la différence et le sens de l’autre. D’ailleurs je n’ai jamais cessé de voyager dans les années qui ont suivi. J’ai toujours adoré être challengée par d’autres points de vue. J’aime le débat, faire réagir les autres et faire en sorte que les lignes bougent.

Je suis l’aînée de 3 enfants. Mon père est agrégé de lettres et diplômé d’HEC, il a travaillé à la télévision japonaise, a été professeur de français en ZEP, a travaillé à l’Alliance française en Nouvelle-Zélande puis dirige depuis de longues années le programme d’échanges universitaires franco-américain, Fulbright en France. Ma mère est une juriste, docteure en droit, spécialiste en propriété intellectuelle. Elle a travaillé dans différents cabinets et grands groupes mais également à Interpol.

 

  1. Comment as-tu choisi tes études ?

 

J’ai choisi mes études et mes stages dans le but de garder un maximum de portes ouvertes, c’est tellement difficile de savoir exactement ce qu’on veut tout jeune alors mieux vaut avoir l’univers des possibles.

J’ai étudié au lycée de Sèvres, en section internationale britannique puis je me suis orientée vers une double licence d’économie et d’anglais. J’ai ensuite intégré l’EM Lyon. J’ai effectué mes stages chez Mazars à Singapour en finance puis chez L’Oréal à Paris en marketing. Chez L’Oréal c’était hyper intense, mais j’ai beaucoup appris, c’est une école de la rigueur et du perfectionnisme. Simplement je n’ai pas trouvé l’atmosphère très bienveillante alors je ne suis pas restée.

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  1. Comment s’est passé ton passage chez Schibsted ?

 

Je suis rentrée chez Schibsted, un groupe de médias norvégien connu en France pour détenir leboncoin. J’ai intégré leur graduate program ce qui m’a permis de travailler à Helsinki, à Mexico D.F. et puis à Paris -tout en étant coachée au siège à Oslo. Cette expérience a été fondatrice, j’ai vécu tellement de défis différents, c’était incroyable ! J’ai travaillé successivement en Finlande sur la monétisation du produit marketplace, puis au Mexique en growth hacking (acquisition).  Lorsque je suis revenue au bon coin à Paris, il a fallu faire ma place car je venais de la maison-mère. J’ai beaucoup travaillé sur la stratégie de télévente, le discours commercial pour définir et présenter les best practices à d’autres sociétés du groupe. J’ai acquis une légitimité en mettant les mains dans le cambouis. Puis j’ai fini par m’occuper de tout le développement du marché de la location de vacances (comme Airbnb mais avec des utilisateurs en région et un panier moyen moins élevé). C’était passionnant, on a développé la partie transactionnelle qui n’existait pas encore sur le site. J’ai aussi mené des actions de lobbying auprès de la commission européenne aux côtés d’Airbnb et Abritel sur la taxation des plateformes de peer-to-peer.

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  1. Comment est née cette passion pour le venture capital ?

 

Après Schibsted, j’ai rejoint Sodexo Ventures, le fonds VC de Sodexo. Sodexo est un très beau groupe familial qui ne se limite pas aux cantines comme certains le croient, bien au contraire. J’ai travaillé sur des sujets très divers, de la foodtech à la data en Europe en passant par l’intelligence artificielle en Chine, une vraie chance ! J’adore ce métier, on peut se pencher sur 10 secteurs différents dans une même journée et en parallèle développer de vraies relations d’amitié avec les entrepreneurs. C’est un métier exigeant qui nécessite une curiosité démesurée, de la structure, un vrai sens du relationnel mais aussi de la patience et l’envie d’embarquer les autres dans une aventure entrepreneuriale. Je ne coche pas toutes ces cases mais ce qui est merveilleux c’est qu’on n’arrête jamais d’apprendre dans ce métier. En rejoignant en début d’année Citizen Capital j’allie un métier qui me passionne avec une démarche qui me semble indispensable. On ne peut pas continuer à nourrir des modèles économiques qui aggravent les lésions déjà à vif de nos sociétés.

 

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  1. Quelles sont les spécificités de Citizen Capital dans le monde du VC ? 

 

Depuis plus de 12 ans Citizen Capital, pionnier de l’impact investing en France, cherche à accompagner des entrepreneurs qui portent une vision sur la contribution sociétale de leur entreprise. Citizen Capital a été créé après la crise financière de 2008, nos associés fondateurs étant profondément convaincus que certains modèles économiques étaient à bout de souffle : croissance sur le dos du social et du climat, creusement des inégalités, concentration des richesses sur une infime minorité. 

Citizen Capital investit dans des sociétés qui allient création de valeur stratégique et financière avec impact social et environnemental positif. Ce qui signifie que nous sommes tout aussi exigeant sur le potentiel de croissance de l’entreprise que sur la trajectoire d’impact. La création de valeur étant systématiquement au service de l’impact afin que l’un nourrisse la croissance de l’autre. La stratégie d’investissement de Citizen Capital se concentre sur ce que nous nommons des « besoins fondamentaux », réunis en trois grands axes :

Vivre : agir pour permettre à chacun de vivre dignement et en bonne santé. 

Se réaliser : donner à chacun les moyens de s’accomplir dans la société et de déployer son plein potentiel.

Transformer : transformer nos modèles pour accélérer la transition vers une société sobre en carbone, respectueuse de nos écosystèmes

Lors de chaque investissement, un business plan impact est mis au point avec l’entrepreneur ce qui permet de définir ensemble une ambition sociétale. Par ailleurs, le carried interest [mécanisme d’intéressement de l’équipe de gestion] est lié pour 50% à l’atteinte des objectifs extra-financiers définis dans le business plan.

Quelques-uns de nos investissements : Lalilo (application d'apprentissage à la lecture), OpenClassrooms (formations en ligne), Certideal (reconditionnement d’ordinateurs et téléphones) R-Pur (masques antipollution) et Supermood (plateforme d'écoute des collaborateurs).

Nous investissons souvent aux côtés d’autres fonds plus traditionnels, ce qui permet au dirigeant d’avoir un fonds garant de ses engagements et de sa mission d’impact.

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6. Peux-tu nous dire un mot de Mémoires d’Afrique, l’ONG à laquelle tu as participé ?

 

Ça date ! C’était mon premier engagement associatif de 16 à 19 ans. C’est une association qui lutte pour la sauvegarde de la culture traditionnelle africaine, notamment au Bénin. L’enjeu est celui de la réappropriation du patrimoine culturel par les plus jeunes et de la revalorisation des traditions. A la suite de cet engagement associatif, j’ai poursuivi avec un engagement très différent : du soutien scolaire pour les personnes en décrochage. D’ailleurs il me semble que tout le monde a ou a eu une expérience dans l’associatif chez Citizen Capital.

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  1. Comment se partage ton temps chez Citizen Capital ?

 

On passe du temps à activer notre réseau. C’est évidemment toujours la chasse aux projets que l’on imagine les plus prometteurs ! Ensuite on échange avec des entrepreneurs qui pitchent leur projet. On essaie d’analyser les opportunités dans le détail, avec beaucoup de rigueur. On passe différents appels à des experts marchés pour s’assurer qu’on comprend bien les tenants et aboutissements de chaque dossier. Et puis une chose qui nous tient beaucoup à cœur : on prend le temps de donner un retour honnête aux entrepreneurs avec lesquels on ne poursuit pas. Lorsqu’on décide d’investir, il y a bien sûr le processus de deal-making (négociations et diligences avant le closing) et puis le suivi des participations. 

 

 

  1. Si tu pouvais inviter 3 personnes à un dîner, quelles seraient-elles ?

 

  • Augustin Trapenard, pour parler d’accessibilité à la culture 
  • Simone Veil, pour échanger sur l’approche que nous devons avoir pour mener des combats en maintenant un dialogue ouvert.
  • Michel Guérard parce qu’il n’a pas souvent du mettre les pieds sous la table

 

  1. Quel est le rêve qui te reste à réaliser ?

Faire l’ascension du Kilimandjaro.

 

  1. Quel est le roman (ou le film) qui t’a le plus marqué et pourquoi ?

Jeux Interdits de René Clément qui rend très bien compte de ce que coûte l’abandon de la naïveté, le passage de la vie d’enfant à la vie d’adulte.

 

  1. Quel est le plus beau voyage que tu as réalisé ? Pourquoi ?

 

Les Philippines, perdue dans les recoins d’El Nido, à camper sur des îles désertes.

 

  1. Si tu pouvais murmurer quelque chose à l’oreille de Diane à la sortie du lycée que lui dirais-tu ?

 

Finalement tu ne t’en es pas trop mal sortie !

 

  1. Comment progresses-tu ?

 

En me disant que je ne suis jamais assez performante dans ce que je fais ! 

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  1. Quelle est ton addiction ?

 

Les soirées arrosées avec les amis et la famille, les débats sans fin et les rires à en pleurer.

 

  1. Que penses-tu des compléments alimentaires ? En prends-tu personnellement ? 

 

Si on avait une vie équilibrée et une alimentation saine, on n’aurait pas besoin d’en avoir. Malheureusement cela reste souvent utile ! Je prends du magnésium et de la vitamine C de manière ponctuelle.

 

  1. Que penses-tu de Colette Lab ! As-tu un conseil à prodiguer ?

 

Votre positionnement est smart, vous avez une image de marque forte ! Vous devriez diversifier votre offre avec d’autres compléments [c’est prévu, chuuut !].

Merci Diane <3

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