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Article: Interview de Caroline Pailloux, fondatrice d'Ignition Program.

Interview de Caroline Pailloux, fondatrice d'Ignition Program.

Interview de Caroline Pailloux, fondatrice d'Ignition Program.

"Le chemin est long du projet à la chose" , le monde de l’entrepreneuriat est un monde vaste et possible pour tout le monde. Caroline Pailloux que nous avons interviewée parle de son projet Ignition, une femme qui baigne dans l’entrepreneuriat et qui n’a pas peur d’échouer, qui est motivée à travailler dans la bienveillance, l’humain et l’entrepreneuriat sous toutes ses formes. Dans cet entretien elle revient sur son parcours, nous présente sa société (55 salariés en autofinancement bootstrappé) et ses valeurs. Une personne vraiment inspirante.

 

 

 

1. Peux-tu nous raconter ton enfance ?

 

Je suis née à Paris dans un milieu relativement bourgeois avec une tradition familiale qui n’est pas entrepreneuriale et néanmoins mes frères et sœurs font de l’entrepreneuriat aussi. Il semblerait que mes parents nous aient transmis de fortes valeurs de travail et de liberté qui ont donné ce doux mélange audacieux 

 

2. Comment as-tu choisi tes études (EDHEC) ?

 

Je voulais faire de l’hôtellerie car je trouvais magnifique cette tentative de créer des bulles de paradis qui seraient à l'abri du reste de la vie. J’avais envie de créer des projets hôteliers et de faire une école d’hôtellerie. J’ai cherché comment on faisait ce métier et les écoles de commerce semblaient le permettre. J’ai fait l’EDHEC un peu par hasard. Beaucoup plus tard, ne parvenant pas à réintégrer le secteur hôtelier, j’ai démarré un MBA hôtellerie mais c’est un univers très processé surtout dans le luxe, et je manquais de liberté, je n’y trouvais pas mon compte. J’ai donc quitté ce rêve pour celui de devenir entrepreneure.

 

3. Quel a été ton parcours jusqu’à Ignition ?

 

En voulant devenir entrepreneure je me suis lancée avec des associés qui se sont démotivés et je n'ai pas eu le courage de continuer. La deuxième fois j’ai eu le courage de me lancer car je me disais que si j’étais capable de m’occuper d’enfants, j’avais le courage d’ouvrir ma propre boite. Mon objectif était d’avoir une équipe dans laquelle les gens auraient le sentiment d’avoir de l’impact, de liberté d’action et un certain plaisir à travailler. Et j’ai finalement trouvé un associé formidable en avançant le projet.

À LIRE AUSSI:  Interview Alexandra Le Tellier : entrepreneure libre

 

4. Peux-tu nous présenter les grandes étapes d’Ignition ? Et le fonctionnement d’Ignition ?

Un ami d’ami m’a parlé d’un projet qui manquait en France, aux Etats-Unis c’était « Venture of America » qui envoie des étudiants dans des start-up, j’ai commencé à regarder et je me suis retrouvé à construire une version française de ce projet. 

Nos clients sont des start-ups, notre métier est le recrutement donc on leur trouve les candidats adaptés à leur besoin. Par rapport à un cabinet de chasse, nous opérons différemment: On fait venir à nous des milliers de candidats avec la promesse d’une aventure entrepreneuriale. On a environ 2500 candidats par mois qui complètent un dossier en nous parlant d’eux, en nous transmettant leur CV… on analyse le dossier, l’entretien, les références et on ne garde que 5-10% des candidats pour être en mesure de bien s’en occuper. 

Chaque candidat est affecté à un coach qui l’a rencontré pour l’entretien et qui pourra être neutre dans sa manière de l’orienter sur des opportunités. Ce qui compte pour nous le jour où on a un mandat, c’est de bien cerner le besoin de l’entreprise: on va voir l’entreprise, voir comment ils travaillent et quand on creuse on remarque que ce qu’ils demandent et ce dont ils ont besoin n’est pas la même chose. Comme on a un flux de candidats entrant indépendamment des jobs sur lesquels on nous mandate, on est capables de proposer des candidats en 48h. Quand on n'a pas de candidats, on va les chasser mais généralement c’est surtout pour compléter une compétence très spécifique. 

 

On a également une branche formation et conseil. On propose différents types de formations : formation manager qui mise sur la responsabilité des gens avec qui on travaille, un enjeu est de rendre plus entrepreneur les gens qui travaillent en startups, car nous même nous sommes convaincus par l’horizontalité de l’entreprise et le partage de pouvoir. Ceux qui deviennent entrepreneur dans leur poste sont plus performants et engages. Nous avons eu des retours exceptionnels sur cette formation et c’est devenu une branche importante dans notre activité. On a développé plusieurs autres types de formation avec des partenaires mais aussi une formation pour aider les candidats à améliorer leur CV, leur entretien et leur trajectoire. En temps normal les formations se font en présentiel mais en ce moment c’est beaucoup en ligne par visio. 

 

On a aussi une branche conseil où on aide de plus en plus les dirigeants sur tout ce qui concerne le managérial, la gouvernance, les questions RH et la culture de l’entreprise avec la grille de salaire, les séminaires.

Nos clients sont tous types de startup, notre cœur de cible a longtemps été les boites de 30 à 50 salariés mais on a également des start-up avec 3-4 salariés autant qu’avec 300. Nous sommes 55 à Ignition et on recrute encore beaucoup. 

À LIRE AUSSI:  Interview Ariane Mathurin, entrepreneure.

 

5. Allez-vous vous étendre à l’international ?

 

 On a une filiale à Lisbonne qui s’occupe de l’international avec pas mal de postes en Espagne et on va commencer à ouvrir dans d’autres pays.

 

 

6. A quels enjeux de recrutement sont confrontés les scale-ups ?

 

Elles ont deux types d’enjeux : le recrutement de croissance et le recrutement de compétence, le recrutement de croissance c’est une compétence que la start-up a mais qu’elle doit dupliquer, scaler et processer et le recrutement de compétence est ce qui lui manque, c’est un travail en amont et c’est ce qu’on réussit le mieux. 

 

7. Comment faire pour conserver la même culture d’entreprise quand on est dans l’hyper- croissance ?

C’est un travail permanent, l’entreprise c'est un être vivant. Chaque entreprise a sa propre culture. 

 

Il faut s’assurer dans l’hyper-croissance que la culture soit toujours dans la durée nourricière et positive et idéalement alignée avec le dirigeant. Le travail que je fais là-dessus c’est de requestionner les valeurs avec le collectif. On fait régulièrement un exercice sur à quel moment nous sommes en phase ou pas. Il faut incarner les sujets et les questionner sur les sujets difficiles. 

Il a également un travail sur la formulation des valeurs. Oser la question dans des cas difficiles, des cas qui par exemple mettent en paradoxe deux valeurs, ou quand on sent que ce sujet n’a pas de bonne réponse au regard de nos valeurs : ça veut dire quoi, quelle proposition prendre. Il faut que les valeurs soient claires chez nous. 

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8. Comment partages-tu ton temps aujourd’hui ? Parviens-tu à déléguer ?

 

Je suis partie 7 mois en congé mat’ et ils ont été excellents sans moi! C’est un travail de longue haleine et j’étais heureuse de ce qui s'est passé. On s'est préparé à ce moment et quand je suis partie ça a été formidable : je suis revenue avec un travail et un rôle différent et intéressant. 

 

9.Peux-tu nous dire un mot de ton prix décerné par le Réseau Entreprendre ?

 

Le Réseau entreprendre c’est promouvoir le principe qu’un entrepreneur aide d’autres entrepreneurs. Pour avoir accès à cette aide, il faut passer par une commission longue et compliquée avec dossiers, chiffres, rencontre avec les lauréats. On a été lauréats du programme Start en 2015 et après 2-3 ans plus tard, ils ont ouvert un autre programme avec des entreprises ayant un certain chiffre d'affaires. Je suis rentrée et rebelote les mêmes étapes et maintenant je suis membre, j’aide financièrement et avec du temps. Au tout début, tout est gratuit mais je participe car le réseau m’a énormément aidé et c’est un réseau qui est formidable. Le principal critère est la possibilité du nombre d'emplois qu’on peut créer et le réseau m’a permis d’en créer beaucoup plus que prévu. C’est un bon réseau, bien équipé avec de formidables membres. 

À LIRE AUSSI:  Interview de Manon Cauchoix, créatrice de TalQ.

 

10. As-tu prévu de lever des fonds ?

 

Non, on est autofinancé. Ce qui ne m’a pas empêché d’investir, notamment dans la tech, à hauteur de 10% de notre chiffre d'affaires. Au départ j’étais allée voir des fonds, mais les contreparties demandées ne me donnaient pas envie, je me suis dit que je ne voulais pas redevenir salarié sans les avantages. J’ai donc investi moi-même.

 

11.Quelle est ta plus grande fierté d’entrepreneure ?

 

Le fait qu’encore aujourd’hui quand il y a des nouveaux ils s’émerveillent de l’ambiance de l’équipe, de l’accueil et des valeurs qu’ils voient.

 

12. Si tu pouvais inviter 3 personnes à un dîner, quelles seraient-elles ?

 

• En ce moment Frédéric Laloux

• Découvrir la vie de quelqu’un inconnu qui a vraiment donné aux autres et au monde pour entendre ce que ça fait de donner

• Sheryl sandberg

 

13. Quel est le roman (ou le film) qui t’a le plus marqué et pourquoi ?

 

Le livre « À la recherche du temps perdu » est une histoire à valeur familiale car mon père et mon oncle ont étudié ce livre en long en large et travers. C’est un livre avec une langue magnifique qui m’apprend tous les jours sur les relations humaines. Pour ceux que la lecture effraie il existe en livre audio !

 

Un livre de Kahneman « Thinking fast and slow » sur l’économie comportementale m’a totalement fascinée et inspirée dans mon quotidien de dirigeante. Et « Sapiens » d’Harari.

À LIRE AUSSI:  Interview Sandra Gasmi, créatrice de Demain Beauty.

 

14. Quel est le rêve qui te reste à réaliser ?

 

Je ne dis pas ça porte malheur !

 

15.Quelle est ton addiction ?

 

J’en ai beaucoup trop mais une addiction qui fait rire ma boite est celle pour les haricots verts.

 

16. Si tu pouvais murmurer quelque chose à l’oreille de Caroline à la sortie de l’EDHEC, que lui dirais-tu ?

 

« T’as aucune idée de ce qui va t’arriver et c’est vraiment chouette ».

 

17. As-tu une citation ou un proverbe qui te vient souvent à l’esprit ?

 

« Vive la liberté, surtout la mienne » Jean Gabin 

 

« il faut toujours un coup de folie pour bâtir un destin » Marguerite Yourcenar

 

18. Quel est le plus beau voyage que tu aies réalisé ?

 

La Tanzanie avec mes enfants. 

 

19. Comment progresses-tu ?

 

Avec le feed-back 

 

20. Que penses-tu des compléments alimentaires ? En prends-tu personnellement ?

 

Je n’en prends pas : je suis assez peu médocs.

 

21. Que penses-tu de Colette Lab ? As-tu un conseil à nous prodiguer ?

 

Je trouve ça très bien ! Je vous conseille de rentrer dans le réseau entreprendre !

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