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Article: Interview d'Aliénor de Sentenac, Responsable Communication à l’association LAZARE

Interview d'Aliénor de Sentenac, Responsable Communication à l’association LAZARE

Interview d'Aliénor de Sentenac, Responsable Communication à l’association LAZARE

 

Nous avons l’habitude d’être impressionnés par les personnes que nous rencontrons pour ces portraits. Mais cette fois-ci c’est vraiment une grosse claque que nous avons prise. D’abord en en apprenant davantage sur une association absolument GENIALE qui met en place des colocations solidaires entre jeunes actifs et sans abris. Une manière vraiment efficace de recréer du lien social et de donner un tremplin et une deuxième chance à des personnes victimes d’un accident de vie. Et ensuite en découvrant sa responsable de la communication Aliénor de Sentenac, une jeune femme authentique, engagée et lumineuse qui nous raconte on cheminement et ses passions ! Un personne vraiment inspirante !

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  1. Peux-tu nous raconter ton enfance ? 

J’ai grandi en région parisienne, nous étions 4 enfants avec un père avocat et une mère pharmacienne. Dans le cadre de ma formation en école de commerce, j’ai eu la chance de bouger à l’étranger comme le Canada, la Chine ou encore Vietnam. 

  1. Comment as-tu choisi tes études ?

J’étais dans un bon lycée avec une bonne prépa économie. La prépa était une formation aux grandes écoles et suite à mes deux ans, je suis partie en école de commerce à Lyon. Après mes voyages, je me suis installée à Paris pour travailler et actuellement, j’habite à Nantes. 

  1. Quel a été ton parcours professionnel avant l’association Lazare ?

Avant de rejoindre l’association Lazare, je travaillais chez Danone, d’abord en césure et puis j’ai reçu une proposition de remplacement de mon manager. Je travaillais pour une start-up appartenant à Danone grâce à qui j’ai eu la chance de partir en mission conseil au Bangladesh. Au bout de 3 ans avec Danone tout en faisant pas mal d’associatif à côté, je me suis posé de questions sur le sens de mon travail. J’ai posé 3 semaines pour aller marcher en pèlerinage jusqu’à Assise en Italie sur les traces de Saint François d’Assise, un saint qui a tout quitté pour venir en aide aux pauvres. 

En rentrant à la maison, je n’avais plus d’énergie pour me lever et continuer à travailler sur mon poste, il était clair qu’il fallait partir. Je suis tombée sur une offre Facebook pour devenir responsable communication en remplacement d’un congé de maternité pour l’association Lazare à Nantes. 

Lors de mon entretien à Nantes, l’échange avec l’équipe et les colocataires, c’était pour moi une évidence. En deux jours, j’ai posé ma démission chez Danone et en 1 mois et demi j’étais partie. 

 

  1. Comment l’association fonctionne ? 

C’est une colocation solidaire entre des jeunes actifs et des sans-abris.

On crée des maisons en centre-ville. Au sein de ces maisons, il y a des colocations de femmes, d’hommes et une famille responsable. Il y a environ 6 à 10 personnes dans chaque colocation, et dans la maison de Nantes par exemple on est 45 avec toutes les colocations + les studios d’envol + la famille. Chaque colocataire a son appartement indépendant avec un code pour y accéder et une salle commune. La moitié des personnes sont des personnes de la rue ou en situation de grande précarité et l’autre moitié sont des jeunes actifs travaillant à côté. Diverses activités sont proposées comme un dîner de colocataires par semaine obligatoire et un week-end entre colocataires par an. 

Il y a également plusieurs règles à respecter, comme par exemple ne pas faire rentrer d’alcool dans la colocation et s’engager à ne pas boire d’alcool entre nous à l’extérieur par solidarité avec nos colocataires qui souffrent d’addiction. 

Les personnes de la rue sont mises en contact avec nous par les travailleurs sociaux, des associations et parfois, c’est la personne elle-même qui postule. Ils passent un entretien pour vérifier qu’ils aient bien envie d’être en colocation et qu’ils sont prêts à combattre leurs addictions s’ils en subissent. 

Les colocataires doivent accepter de se faire suivre par notre addictologue et nos patients experts.

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  1. Selon ton expérience, quelles sont les conditions des sans-abris de nos jours ?

Je n’ai pas forcément d’expérience en ce qui concerne la rue. L’association est plus tournée vers des amitiés particulières avec des personnes ayant vécu à la rue.  

Ce qu’on vit chez Lazare, c’est l’amitié. C’est permettre à ceux qui sont seuls et sans toit, de retrouver un réseau social, une dignité, de savoir qu’ils ne sont pas seuls dans la souffrance. 

  1. Où trouvez-vous les étudiants volontaires ?

On fait de la communication sur les réseaux où ils sont présents. On va faire des témoignages où on raconte notre histoire. L’objectif avec les témoignages est de créer la rencontre entre des mondes qui ne se seraient jamais parlé avant. 

Lazare est une aventure humaine qui ne doit pas être vécue qu’entre nos murs, mais avec le monde. Par le bouche-à-oreille, on touche des amis de nos volontaires, donc des gens déjà souvent engagés auprès des sans-abris etc… Par notre communication sur les réseaux sociaux, on essaye de toucher plus large : de faire bouger ceux qui n’y ont même pas pensé !

Suite à nos vidéos et notre communication, les jeunes actifs postulent et passent un entretien. Nous vérifions que la vie à Lazare est compatible avec leur vie professionnelle, qu’ils sont solides et capables de prendre ce genre d’engagement et surtout d’avoir envie de vivre ce projet. 

En ce qui concerne la famille, c’est un grand engagement de 3 ans. Nous avons des familles volontaires dans certaines maisons voir presque trop et des maisons où il est plus difficile d’en trouver.

  1. Y a-t-il une aide également dans la recherche de métier ? 

Le but de Lazare est de vivre-ensemble, comme en famille, on est une présence les uns auprès des autres. Les volontaires et les sans-abris sont colocataires au même titre, ils paient tous le même loyer. Mais l’association ne cesse d’évoluer et depuis 1 an, on a un travailleur social qui vient une fois par semaine quelqu’un aide pour refaire les papiers, l’administratif, aide dans les projets, fait les démarches ou accompagnent. On n’a pas forcément besoin de coach professionnel, car lorsqu’on commence à se relever, on avance. 

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  1. Quel est le morceau que tu écoutes en boucle en ce moment ?

Je dirais la reprise de « Ah c’est dommage » de Bigflo et Oli de la maison Lazare de Toulouse. C’est une reprise qui inverse l’histoire de Bigflo et Oli et qui raconte l’histoire de quelqu’un qui a fait le bon choix. C’est un petit clip marrant que j’ai regardé en boucle. 

9.Si tu pouvais inviter 3 personnes à un dîner, quelles seraient-elles ? 

  • Le PDG de Danone qui assez proche de Lazare. 
  • Michou un des colocs de Lazare, pour qu’il me fasse enfin ses fameuses truites au roquefort dont il me parle depuis 2 ans.
  • Bigflo et Oli en l’honneur de la maison de Toulouse.
  1. Quel est le roman (ou le film) qui t’a le plus marqué et pourquoi ? 
  • « Petit pays » de Gaël Faye. C’est un livre très bien écrit qui raconte son enfance au Burundi avec le génocide rwandais en toile de fond.  
  1. Quel est le rêve qui te reste à réaliser ? 

De faire un documentaire sur Lazare. J’aimerais filmer la colocation et montrer la beauté de la vie partagée en colocation solidaire. Et la beauté de ces vies qui pourtant ne correspondent pas aux standards de réussite de nos sociétés. 

  1. Quel est le plus beau voyage que tu aies réalisé ? Pourquoi ? 

Le Vietnam, j’ai vécu là-bas pendant 6 mois dans un village. Je donnais des cours d’anglais, ils n’avaient jamais vu d’occidentaux. Je vivais dans un couvent de sœurs. C’est sans doute le voyage m’ayant le plus fait grandir, mais également celui où j’ai le moins parlé à cause de la barrière de la langue. La seule façon de comprendre le lieu et les gens, c’était d’habiter avec eux, comme si j’étais l’une des leurs. 

  1. Quel est le meilleur conseil que l'on t’ait jamais donné ? 

Lors d’un voyage en Bosnie, je suis partie avec un groupe pour prier et j’ai rencontré un prêtre. J’ai pu lui confier mes questionnements et son conseil a été « Tu as un désir fort de faire quelque chose pour les autres, ce désir est beau, il faut l’écouter ». J’y repense souvent lorsque j’ai un élan de vie, j’essaye de rester à l’écoute de mes désirs. 

  1. Comment progresses-tu ?

En écoutant mes désirs et en cultivant ma curiosité. Dès que j’ai l’envie de contacter quelqu’un ou de solliciter les gens, je le fais et cela me donne des idées.

  1. Quelle est ton addiction ? 

La lecture, j’ai toujours un bouquin en cours. Parfois, j’en lis plusieurs en même temps et je n’aime pas trop les prêter car je les relis. 

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  1. As-tu une citation ou un proverbe qui te vient souvent à l’esprit ? 

Le psaume 130 qui m’a accompagné lors de méditations. Le soir où j’ai posé ma démission chez Danone, je suis partie prier et j’entends ce psaume. 

« Seigneur, je n'ai pas le coeur fier, ni le regard ambitieux ; je ne poursuis ni grands desseins, ni merveilles qui me dépassent. »

17. Que penses-tu des compléments alimentaires ? En prends-tu personnellement ? 

Non, je n’en prends pas. Je n’ai rien contre, mais bien s’alimenter et faire en sorte de ne pas avoir de carence reste quand même essentiel. 

  1. Que penses-tu de Colette Lab? As-tu un conseil à nous prodiguer ? 

L’approche des témoignages est sympa et m’est assez familier, c’est une communication qui me parle. Ça m’a fait découvrir votre marque que je ne connaissais pas.

L’idée des témoignages est une occasion de proposer plusieurs expériences de vie et de faire découvrir différentes choses. C’est la meilleure façon d’avoir l’attention des gens.

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